7 novembre 2025
Leasing vs LOA vs LLD

Leasing vs LOA vs LLD : lequel est le plus rentable ?

Le financement d’un véhicule représente un enjeu financier majeur pour de nombreux ménages en 2025. Face à une offre diversifiée achat comptant, crédit auto, location avec option d’achat (LOA) ou location longue durée (LLD), il devient indispensable d’analyser de manière rigoureuse chaque option pour déceler celle qui se révèle réellement la plus rentable. Les constructeurs comme Peugeot, Renault, Toyota ou BMW proposent désormais ces solutions via des entreprises reconnues telles que Aramisauto, AutoJM, Sixt, LeasePlan, Arval ou ALD Automotive, chacune avec son propre modèle tarifaire.

Les réalités économiques de l’achat comptant d’un véhicule en 2025

Opter pour un achat au comptant implique de mobiliser une somme importante immédiatement, ici estimée à 37 300 €, prix moyen d’un véhicule modèle standard selon mobiliteblog.fr. Cette solution a le mérite de ne générer aucun flux sortant régulier après l’achat, mais elle engendre une immobilisation significative de capital. En effet, cet argent pourrait être placé avec une hypothèse de rendement modeste de l’ordre de 0,75 % par an, soit approximativement 846 € de manque à gagner en trois ans. Par ailleurs, l’acquéreur supporte la dépréciation inéluctable du véhicule qui s’établit, sur une durée de 37 mois, à près de 62 % : 20 % lors de la première année, puis 15 % pour chacune des deux années suivantes, correspondant à une perte de valeur d’environ 22 380 € si l’on prend en compte la décote appliquée par le concessionnaire (marge de 20 % par rapport à la cote Argus).

Parallèlement, des coûts additionnels, comme la remise en état évaluée forfaitairement à 1 000 €, viennent alourdir la facture finale. En effet, sans ce nettoyage ou petits travaux avant la revente, la valeur du véhicule chuterait plus brutalement. Une telle opération est incontournable quel que soit le mode d’acquisition.

Ce scénario financier illustre bien le dilemme de l’achat au comptant : si d’un côté les mensualités sont absentes, l’investissement initial élevé conduit à une immobilisation de liquidités qui réduit le potentiel d’investissement ailleurs, tout en assumant une importante perte de valeur liée à la décote rapide du neuf. Le coût global de l’opération, après prise en compte du capital “bloqué” et de la baisse de prix du véhicule, atteint dans notre cas environ 24 226 €, soit 655 € par mois sur la durée de possession.

Les acheteurs chez des concessionnaires de marques comme Peugeot ou Toyota peuvent parfois négocier des remises ou bénéficier d’offres promotionnelles qui viennent légèrement atténuer cette dépréciation. Cependant, ces éléments n’annulent pas l’inconvénient principal de cette méthode : un important engagement monétaire immédiat. Enfin, conserver un véhicule assez longtemps peut s’avérer plus rentable dans la durée, car la dépréciation ralentit avec l’âge, malgré des coûts d’entretien parfois élevés. Pour les automobilistes à kilométrage élevé, cette option paraît souvent plus logique, notamment face aux contraintes kilométriques des contrats de location.

Le crédit auto : compromis entre achat direct et mensualités échelonnées

Le recours au crédit auto offre une alternative intéressante pour les ménages désirant étaler la dépense initiale sans renoncer à la propriété du véhicule. En 2025, avec un TAEG fixe raisonnable de l’ordre de 3,09 % sur 37 mois, les mensualités courantes se situent autour de 1 057 € pour un véhicule de 37 300 €. Le coût total du crédit s’élève alors à près de 39 109 €, intégrant intérêts et capital remboursé.

La dépréciation du véhicule et la remise en état restent identiques à celles évoquées dans le cas de l’achat comptant. Cependant, le fait de ne pas détenir intégralement le capital d’entrée préserve une certaine liquidité, ce qui peut s’avérer précieux face aux incertitudes économiques actuelles. Le placement hypothétique de la somme initiale non immobilisée « compense » d’une certaine façon le coût des intérêts, même si, dans notre simulation, l’avantage est très léger, le coût final de la possession culminant à 24 343 €, soit 658 € par mois.

En choisissant cette formule chez des partenaires renommés comme ALD Automotive ou Arval, le consommateur conserve la possibilité de négocier ses conditions d’emprunt ainsi que la remise éventuelle sur le véhicule, tout en bénéficiant de la propriété immédiate du bien une fois le prêt remboursé.

Cette piste d’acquisition séduit en particulier les acheteurs souhaitant garder leur voiture plusieurs années et éviter les contraintes liées à la restitution d’un véhicule loué. Mais l’écart entre un achat comptant et un achat financé tend à se resserrer avec les taux du crédit relativement bas à ce jour. D’autant plus qu’une revente éventuelle devra composer avec la même dépréciation et les frais de remise en état.

Location longue durée (LLD) : plus de flexibilité au service d’une gestion budgétaire maîtrisée

En 2025, la location longue durée gagne en popularité auprès des particuliers et des entreprises grâce à sa capacité à offrir une utilisation simple sans souci de revente. Basée sur un kilométrage maximum prédéfini (ici 40 000 km sur 37 mois), elle demande un premier loyer relativement important, égal ici à 10,25 % du prix du véhicule, soit 3 823 €, suivi de 36 mensualités plus abordables à 491,47 € chacune. Le montant total versé s’élève en conséquence à 21 516 € pour la totalité de la période, auxquels il faut ajouter la réparation de remise en état obligatoire à la fin du contrat, évaluée à 1 000 €.

C’est un modèle qui séduit particulièrement les automobilistes soucieux de renouveler régulièrement leur véhicule, souhaitant se décharger des imprévus liés à la revente, à l’entretien ou aux pannes majeures souvent rencontrées au-delà de quelques années d’usage. Chez Sixt, LeasePlan ou encore Aramisauto, des contrats de LLD incluent fréquemment des services d’entretien, permettant de garantir un véhicule en parfait état, tout en incluant un véhicule de remplacement selon les formules.

Un point important à vérifier dans les contrats est la pénalité liée au dépassement de kilométrage, facturée autour de 0,11 € par kilomètre supplémentaire. Pour un profil roulant modéré, la LLD peut s’avérer économiquement intéressante grâce à ces loyers relativement faibles et leur stabilité, ainsi qu’à l’absence de soucis liés à la décote. En revanche, cette option devient coûteuse si le conducteur excède régulièrement les limites fixées.

La perte totale calculée sur cette location (incluant loyers et remise en état) atteint environ 22 516 €, soit un coût mensuel de 609 €, le plus faible parmi les solutions envisagées. Cette formule est particulièrement compétitive pour ceux qui changent souvent de marque et de modèle, comme les habitués des marques Renault ou BMW qui adaptent ainsi leur consommation à leurs besoins sans immobiliser de capital important.

Location avec option d’achat (LOA) : la voie médiane entre location et acquisition

La LOA, ou leasing avec option d’achat, combine la location du véhicule sur une période donnée avec la possibilité d’en devenir propriétaire à la fin en levant l’option prédéfinie, généralement évaluée à 15 % du prix d’origine. En 2025, cette formule présente un premier loyer de 10 % (3 730 €) et 36 mensualités de 910,90 €, ce qui fait un total hors option d’achat de 36 522 €. L’option d’achat elle-même s’élève à 5 595 €, conduisant ainsi à un coût global potentiellement très élevé pour le consommateur, culminant à 42 117 € s’il décide de lever l’option. Sans levée, le coût reste de 36 522 € pour la période.

Ce système est populaire chez des acteurs comme Arval ou AutoJM qui séduisent une clientèle cherchant à conjuguer les avantages d’une location simplifiée avec l’attrait de la propriété à terme. Toutefois, en comparaison à la LLD, la LOA implique des loyers plus soutenus, presque le double, mais permet de conserver le véhicule au-delà de la période initiale.

La dépréciation et la remise en état sont ajustées aux mêmes critères que pour les autres modes, avec 19 650 € de perte estimée sur les 37 mois. Le capital restant après dépréciation alourdit toutefois la charge financière sur une base mensuelle équivalente, environ 607 €, dans l’hypothèse où le véhicule est conservé. Ce mode se révèle donc plus adapté aux conducteurs qui souhaitent s’approprier un modèle récent sans passer immédiatement par l’achat classique, avec l’idée de possibilité de changer de véhicule à moyen terme. En fonction des négociations sur les loyers ou la valeur résiduelle, la LOA peut parfois s’aligner plus favorablement avec certains contrats sélectionnés.

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